Nos coups de cœur littéraires

Jardins nomades de Claire Elder - éditions Lattès

Comme une renaissance, Merel s'installe dans une maison proche de la mer qu'elle s'attelle à rénover. Ses journées sont rythmées par les travaux, la réhabilitation de son jardin et l'écriture. Chaque soir, malgré sa fatigue, Merel écrit à Stan, son grand amour perdu. Au fil de ses lettres, elle lui confie son enfance marquée par le traumatisme et retrace leur relation, depuis leur rencontre en thèse de botanique jusqu'à ce que ses démons la rattrapent. Lorsque dans cette routine solitaire, le passé fait irruption sous les traits d'une jeune voisine, Merel craint de basculer à nouveau. Dans ce roman, les fils d'une histoire tourmentée se croisent et se démêlent, les âmes se réparent et la nature empoisonne les coeurs autant qu'elle les apaise.

Escarpées de Marlène Mauris - éditions Favre (poche)

C'est l'histoire d'une famille établie dans un milieu alpestre, proche de la nature et des animaux, qui tente de se reconstruire à la suite d'un drame. L'arrivée d'une jeune femme va bouleverser leur monde de non-dits et de tendresse maladroite. Une très émouvante histoire de rencontres et d'aspirations contrariées, une ode à la beauté exigeante de la montagne. Escarpées est un roman qui invite à s'asseoir à la table d'une famille paysanne, le temps de quatre saisons à la montagne, dans les années 1990. Il s'y goûte un quotidien fait de non-dits, de malentendus, de maladresses, de gros mots, d'excès d'alcool et d'amour, de traits d'esprit et d'espièglerie. La famille d'Henri, Annette et leurs trois filles Léonie, Marion et Lucie, revendique silencieusement son appartenance à la contemporanéité, dans une société où les frottements entre villageois et hôtes de leur territoire redessinent quotidiennement la tradition, le travail, la foi, les habitudes et l'usage des mots. L'arrivée de Feodora dans cette maison bouleversée par une tragédie, brisera cette mutique intranquillité. Ce récit est un éloge à la poésie des taiseux dont les paroles rares et dures n'en sont pas moins précieuses et pétries de tendresse. L'économie et la justesse du verbe redéfinissent chaque jour les hauts et les bas de la pente à laquelle chacun et chacune s'accroche tant bien que mal. L'écriture est à l'image de ces escarpements : rythmée et incisive. Ce roman peut paraître, du fait de l'origine de son auteure, ancré dans le Val d'Hérens ; néanmoins cette histoire pourrait se dérouler à n'importe quel endroit où les mots semblent faire défaut. Ce récit est une fiction, il s'appuie néanmoins sur une observation toute personnelle et subjective de la vie familiale et villageoise.

La toute petite fleur du printemps de Emilie Michaud -

éditions du Père Castor

"C'est une maison au coeur de la forêt. Là vit heureuse une famille d'ours : Papours. Mamourse et leurs quatre petits. Les oiseaux chantent et les fleurs font leur apparition. Oh ! Regardez celle-ci ! s'exclame Groseille. Qu'est-ce que c'est ? "